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Demeures et maisons de maîtres – Le moulin des Hardouinières

En ce lieu, un hébergement vulgairement appelé la Hardouinière est évoqué en 1399, dans le Chartier de l’Hôtel-Dieu d’Angers.

Au début du XIXème siècle, le meunier Jean Peinguet exploite à cet endroit un moulin à chandelier, modèle très répandu en Anjou. La suite est prise par André Ménard qui en 1870, va faire construire à la place un moulin tour d’une hauteur impressionnante de 17 mètres, les murs faisant à leur base plus d’un mètre d’épaisseur. Sa construction a duré un an. Chaque dimanche, c’était pour les habitants du bourg une occasion de promenade, on venait suivre l’avancement des travaux !

Ainsi, pendant près d’un siècle, plusieurs générations de meuniers, tous de la famille Ménard se sont succédés ici. Quelquefois, le meunier emmenait les sacs de grain au moulin à eau de Corzé où le courant du Loir se substituait au vent défaillant.

Pendant la guerre 39-45, les voisins venaient se réfugier dans sa cave, et en août 1944, au moment du départ des Allemands, les Américains l’utilisèrent comme poste d’observation.

En 1949, le moulin avait perdu ses ailes mais continua un temps de fonctionner avec un moteur diesel, pour s’arrêter définitivement en 1953.

Plus tard, son mécanisme fut vendu et aujourd’hui cette belle tour est aménagée en logement sur cinq niveaux auxquels on accède de l’un à l’autre par des échelles de… meunier.