
Accueil Ville » Non classé » Demeures et maisons de maîtres – La Venaiserie
Demeures et maisons de maîtres – La Venaiserie
Le terme de Vénaiserie désigne un lieu destiné à loger des équipages de chasse. C’était au XIIème siècle le rendez-vous des comtes d’Anjou, à l’orée de la forêt de Verrières.
On sait peu de choses sur ce lieu si ce n’est qu’au XVIIème siècle existait déjà une maison de maître avec de nombreuses dépendances. Lechat de Tessecourt, ancien conseiller général, en était propriétaire en 1810, puis ce furent les De Sarrebourg et L’Estourbillon qui l’occupèrent jusqu’en 1926. Le château actuel aurait été construit par ces familles vers 1850 sur les bases de l’ancien logis, puis agrandi en 1865. C’est un bâtiment aux proportions harmonieuses, constitué d’un corps central sur deux niveaux et flanqué de deux ailes en retour d’équerre à trois niveaux. Depuis l’entrée principale, on accède dans les étages par un large escalier à volées droites, aux marches d’ardoise et rampe de tuffeau, ainsi que par deux autres escaliers en vis logés dans d’étroites tours hors oeuvre situées dans les angles formés par le bâtiment central et ses ailes.
Les appartements sont éclairés par de grandes baies vitrées surmontées de châssis de tympan. La travée centrale est surmontée d’un fronton avec oculus. Les entablements comportent de belles corniches à denticules.
Le château est encadré au devant de sa façade principale, par deux grandes dépendances qui existaient déjà au temps de l’ancien logis. Elles sont quasiment identiques avec leurs grandes portes cochères, si ce n’est que dans l’une d’entre-elles (qui était le logement des domestiques) on trouve une grande buanderie, une cuisine avec un four à pain, un autre four beaucoup plus petit à côté et un puits situé au centre d’un curieux escalier à volée triple conduisant à l’étage. L’autre dépendance était l’écurie et à son extrémité on y a aménagée une chapelle aux murs décorés de stuc, un autel décoré à l’identique et des peintures de Saint-Barthélemy et Saint-Sébastien.
En 1939, alors que le gouvernement polonais en exil s’installait à Angers et à Saint-Barthélemy, le comte Morstyn, chef du protocole et deux officiers, logèrent à la Venaiserie. Quelques mois plus tard, tout comme à Pignerolle, ce sont des officiers allemands qui ont pris leur place.
Si nous savons peu de choses sur les hommes qui ont bâti ce château. Ils nous ont laissé un beau témoignage de leur passage à Saint-Barthélemy.