Pleine de charme, cette belle maison de maître a la solidité de la bourgeoisie d’autrefois. Elle se cache derrière un mur d’arbres mais elle se montre dès que l’on a fait quelques pas dans l’allée conduisant à son seuil. L’entrée principale se trouve en fait de l’autre côté ; on y accède par une belle allée bordée d’une double rangée de marronniers.

L’origine de la propriété remonte au XVII^ème siècle et en 1810, elle appartenait à Madame Desvareilles de Saint-Hillaire. Cette dame qui habitait Angers, devait venir s’y reposer et respirer non loin de la grande ville, l’air pur de Saint-Barthélemy ; la commune ne s’appelait-elle pas « Bon Air » au temps de la Révolution ? Elle possédait aussi la ferme de la Grange dans le centre du bourg. En 1848, la Compagnie des Chemins de Fer d’Orléans avait acheté de nombreuses terres en bordure de la commune pour y construire la ligne d’Angers à Saumur ; le parc de la Beillerie s’en trouva réduit. En 1889, elle fut achetée par Simone d’Anthenaise, supérieure de Bellefontaine. Elle y fit construire une chapelle aujourd’hui remarquablement conservée. Dans les années 1940, la propriété, qui appartenait toujours aux d’Anthenaise, servait de centre aéré pour les enfants des patronages des paroisses de Saint-Barthélemy et de Saint-Joseph-d’Angers.

La Beillerie, avec son parc de deux hectares, a conservé l’apparence d’une agréable « campagne ».