Cette maison de vigneron a été construite en 1745 sur un affleurement de schiste. Sa cave est donc au niveau du sol et l’appartement du closier auquel on accède par un perron à volée double, a été construit au dessus. Un solide pressoir aux murs et à la charpente remarquables est accolé à la maison.

Le lieu est déjà évoqué au XVI^ème siècle. Le noble et discret Etienne d’Alencé, chanoine d’Angers, en est propriétaire en 1528 ; la haute construction de schiste apparent pourrait être de cette époque. En effet, la maison de 1745 construite perpendiculairement, en masque une fenêtre. En 1813, la Lignerie appartient à M. Delaunay, président de la cour impériale d’Angers. En 1878, la maison, ainsi que les terres autour, appartiennent à Henri et Jules de Laâge. En 1928, le tout sera vendu à la Société des Ardoisières Larivière qui fera construire sur les terres situées à l’est de la maison, la cité ouvrière « une série de maisons jumelées avec jardin, construites aux frais de la société pour y loger sa nombreuse main-d’oeuvre… ». La maison a été conservée et servait de dispensaire pour les ouvriers de la cité voisine ; les soins étant assurés par les Petites Soeurs des Pauvres. La maison de la Lignerie a été vendue à M. Rannou qui travaillait aux Ardoisières comme instituteur. Il était breton et la société des ardoisières apportait à son personnel breton en particulier, une formation scolaire.

Cette belle et discrète demeure est bien préservée au milieu des arbres.